Le presque rien à voir du jour mais qu'est-ce que c'est bien : Voyou au Stereolux

 Le 17 Octobre dernier, j’ai eu la chance de vivre un petit moment hors du temps et de la réalité, un peu suspendu.

C’était le dernier concert de la tournée de Voyou au Stereolux, à Nantes. Ce garçon possède un univers bien à lui, auquel j’adhère complètement. Ses textes sont tristes et durs souvent mais sa musique festive contraste avec ses mots. Son côté bavard, simple et transparent est touchant et vous conquiert rapidement. Il est drôle, talentueux, altruiste. Ses mélodies sont dotées d’un charme qui transporte et qui transperce. Dans, « il neige », la douceur vous recouvre comme la neige sur la ville de la chanson. Et dans « Carnaval », le cœur est transporté autant que celui du garçon de la chanson. Il raconte des histoires qu’on a aucun mal à visualiser tant les mots sont bien choisis. Sa joie est communicative, sa simplicité attachante.

Si on parle plus technique (à la limite de mes capacités de non musicienne donc on ne se moque pas), je suis impressionnée par sa maîtrise instrumentale au large spectre, ses jolies compos très complètes. Ce trompettiste de formation intègre cet instrument hyper facilement dans ses morceaux. Quel petit bonheur que sa voix caressante, mélancolique, douce comme un chocolat chaud par une soirée d’hiver au coin de la cheminée.

On a pu vivre un moment de magie douce quand il s’est assis avec ses musiciens et sa guitare acoustique en bord de scène. Frissons ! Et là, on se dit qu’on en oublierait presque qu’on porte un masque. Et puis, on est brutalement rappelé à la réalité quand on ne peut pas danser debout et ça c’est hyper frustrant. Je ne sais pas ce que l’avenir réserve, je sais que l’attente de ce concert fut longue, mais je sais aussi que ce moment-là a été tout particulier pour moi. Le voir sur scène fut comme retrouver un ami perdu de vue depuis un moment, comme s’il m’avait manqué. Quand on vit un joli moment comme celui-là, on ne peut douter du besoin humain de culture, de musique et d’art. C’était salvateur, cathartique presque. Alors merci Voyou pour avoir été là, pour nous avoir offert cette voie de sortie du quotidien avec autant de cœur et de naturel. J’ai hâte de voir le prochain spectacle (j’espère qu’il ne vous  coûtera pas une dent celui-ci…) Et bien sûr, merci aussi à Fyrs pour cette très très belle première partie (je suis conquise, je retournerai le voir !)

Quant à toi, petit ami lecteur qui ne connaît pas encore la musique de Voyou, précipite-toi sur son album, cherche aussi sur les internets sa sublime reprise de « Teenage Fantasy » dont je me gave les oreilles sans jamais me lasser et tu me remercieras plus tard. Bon, je suis sympa, je te mets ça juste en-dessous !